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Larrouy, Armand Simon (1773-1831). Un Bordelais, professeur de lycée et recteur d'académie


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Larrouy, Armand Simon (1773-1831). Un Bordelais, professeur de lycée et recteur d'académie |
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Professeur de mathématiques, passe d'une fonction enseignante auprès de l'École centrale de la Gironde, puis au lycée impérial de Bordeaux à des fonctions d'autorité : inspecteur d'académie, ensuite recteur, successivement à Aix, à Toulouse, et enfin dans sa ville natale : Bordeaux.
Armand Simon Larrouy [1773-1831]. Né le 3 mai 1773, à Paillet, près de Bordeaux [Guyenne, aujourd'hui département de la Gironde] ; mort le 26 décembre 1831, à Bordeaux [Gironde]. A un frère aîné, l'abbé Louis Larrouy [1762-1842], proviseur du lycée impérial, puis du collège royal de Bordeaux [1812-1830]. Un autre frère, l'abbé Jean Pierre Larrouy, aumônier du collège royal de Bordeaux. 1781-1790. LE PETIT SÉMINAIRE DE SAINT-RAPHAËL. Après le baccalauréat ès-lettres et la licence ès-sciences, Armand Simon Larrouy est, à partir du 1er novembre 1781, professeur au petit séminaire de Saint-Raphaël [dans le diocèse de Bordeaux], l'un des trois séminaires de la ville [grand séminaire tenu par les prêtres de la Congrégation de Saint-Lazare, fondé en 1683 ; séminaire de Saint-Raphaël, fondé en 1442 ; séminaire des Irlandais, fondé en 1603]. Il en devient le directeur. Y reste jusqu'en 1791. REFUS DE SERMENT. Armand Simon Larrouy, noté comme vicaire, et directeur du petit séminaire de Saint-Raphaël, participe à la signature collective du 20 janvier 1791 déclarant « ne pouvoir, sans étouffer le cri de notre conscience, faire le serment tel qu'il est requis de tous les ecclésiastiques fonctionnaires publics, par le décret du 27 novembre dernier ». 1798-1803. LE PENSIONNAT DE L'ÉCOLE CENTRALE DE LA GIRONDE. L'École centrale de la Gironde est instituée par le décret du 8 germinal an III [7 avril 1795], et inaugurée le 15 floréal an IV [4 mai 1796], dans les bâtiments de l'ancien Collège de Guyenne, devenu en 1791 Collège National. Les enseignants prennent leurs fonctions au cours de l'année. Selon la répartition classique. Pour la première section : Dessin, avec Pierre Lacour [1754-1814] ; Histoire naturelle, d'abord avec François de Paule* Latapie [1739-1823] puis avec Chassin-Villers [1751-1810] ; Langues anciennes, d'abord avec Chassin-Villers [1751-1810], puis avec avec François de Paule* Latapie [1739-1823]. Pour la seconde section : Mathématiques, d'abord avec l'abbé Joseph Chalret [ -1820], puis avec Jacques François Lescan [1749-1829] ; Physique et Chimie, avec Jean André Cazalet [1753-1825]. Pour la troisième section : Grammaire générale, avec Henri Charles Guilhe [1756-1842] ; Belles-Lettres, avec N... ; Histoire, avec Victor de Sèze [1754-1830] ; Législation, avec Paul Armand Dufau. Le Bibliothécaire étant Jean Baptiste Monbalon [1755-1837]. Mais, comme toutes les Écoles centrales, l'École de Bordeaux ne peut loger ses élèves, nécessairement externes. Cette situation fait obstacle à son développement. Deux enseignants, Chassin-Villers et Paul Armand Dufau obtiennent l'autorisation d'ouvrir, près l'École centrale, un pensionnat. Il fonctionne avec succès de 1798 à 1802. André Abbal [1763-1837] y enseigne « la haute latinité » ; Armand Simon Larrouy les mathématiques. 1802. CRÉATION DU LYCÉE IMPÉRIAL DE BORDEAUX. Supprimée, comme toutes les Écoles centrales, par la loi du 1er mai 1802 [11 floréal an X]*, qui crée les lycées entretenus par l'État, l'École centrale de la Gironde [Bordeaux], ferme définitivement ses portes le 7 novembre 1802 [16 brumaire an XI]. Dès le 16 octobre 1802 [24 vendémiaire an XI], un arrêté des consuls décide de la création de neuf premiers lycées, dits lycées de première fondation, à savoir : Bordeaux ; Bruxelles ; Douai ; Lyon ; Marseille ; Mayence ; Moulins ; Rennes ; Turin. Le lycée de Bordeaux [classé lycée de premier ordre] ouvre effectivement ses portes le 23 messidor an XI [13 juillet 1803] presqu'à la veille des vacances scolaires. Le premier proviseur est l'abbé Edmé Georges Champeaux [1761-1830], proviseur du 28 janvier 1803 au 24 août 1809, futur recteur de l'académie d'Orléans [24 août 1809-30 octobre 1815]. Il est secondé par Quidy, censeur des études, nommé le 28 janvier 1803, mais qui n'est en fonction que quelques jours [en octobre 1803, jusqu'au 17 octobre 1803], puis par André Abbal [1763-1837], censeur des études [17 octobre 1803-15 novembre 1805]. Charles Joseph Aubert est le procureur-gérant [économe]. 1802. LES PROFESSEURS DU LYCÉE IMPÉRIAL DE BORDEAUX. Les professeurs du lycée de Bordeaux sont nommés par arrêté du 3 prairial an XI [23 mai 1803]*. Ce sont : Louis Joseph Sermand [1759-1829], futur proviseur à Louis-le-Grand [25 juin 1810-10 mai 1815], professeur de Belles-Lettres, latines et françaises. Pour le Latin, les enseignants sont : Blanche, homme de lettres de Rouen, dans les classes de première et de seconde ; Jean Baptiste Fitte [1753-1828], dans les classes de troisième et de quatrième ; Jean Pierre Camoin [1755-1836], dans les classes de cinquième et de sixième. Jean Claude Leupold [1774-1840], assure l'enseignement des Mathématiques transcendantes. Pour les Mathématiques, les enseignants sont : Louis Puissant [1769-1843], dans les classes de première et de seconde ; Chassin-Villers [1751-1810], dans les classes de troisième et de quatrième ; Armand Simon Larrouy [1773-1831], dans les classes de cinquième et de sixième. Mais, pour l'enseignement du Latin, Blanche ne se rendant pas à son poste, Jean Baptiste Fitte monte d'un cran dans l'organisation et devient le professeur des classes de première et de seconde ; Jean Roch Messier [ -1810] est le professeur de troisième et de quatrième ; Jean Pierre Camoin, le professeur de cinquième et de sixième. De même, pour les Mathématiques, Louis Puissant ne se rend pas à son poste. Chassin-Villers monte d'un cran et devient le professeur des classes de première et de seconde ; Armand Simon Larouy monte d'un cran dans l'organisation et, le 27 messidor an XI [26 août 1803], devient le professeur de troisième et de quatrième. L'abbé Jean Jacques Marie Joseph* Chalret, ancien professeur d'École centrale, est recruté tout exprès, le 27 messidor an XI [26 août 1803], pour être le professeur de cinquième et de sixième. 1809. REFUSÉ, PUIS REÇU À L'ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS. En juin 1809, Armand Simon Larrouy est candidat à l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux. Il est d'abord écarté au profit de Jean Baptiste Fitte [1753-1828] ; puis reçu quelque temps après, sur un rapport favorable de Jacques François Lescan [1749-1829] et de Jean Claude Leupold [1774-1840] à l'occasion d'un Mémoire rédigé pour justifier sa candidature « où il établissait une théorie complète de l'élimination entre deux équations d'un degré quelconque à deux inconnues, d'après les idées d'Euler et de Lagrange » [Courteault, p. 80]. 1809-1824. INSPECTEUR DE L'ACADÉMIE DE BORDEAUX. Armand Simon Larrouy est nommé le 15 décembre 1809, un des deux inspecteurs de l'académie de Bordeaux, auprès de Victor de Sèze [1754-1830], ancien professeur d’Histoire à l’École centrale du département de la Gironde [1796], professeur de Philosophie et doyen de la Faculté des Lettres de Bordeaux [20 juillet 1809], nommé recteur de l’académie de Bordeaux le 26 août 1809. L'autre inspecteur d'académie est Alexandre [Léonard] de Chavanat [1769-1845], ancien professeur à Bazas [Gironde], futur recteur de l’académie de Cahors [novembre 1822-octobre 1830]. Armand Simon Larrouy reste en poste jusqu'en septembre 1824. Il est remplacé, comme inspecteur de l'académie de Bordeaux, par Jean Sémélé [1772-1840]. Alors qu'Armand Simon Larrouy est inspecteur d'académie, avec Marie Louis Frédéric* Dauzat [1806-1886] comme autre inspecteur, son frère aîné, l'abbé Louis Larrouy, est proviseur du collège royal de Bordeaux, et son autre frère, l'abbé Jean Pierre Larrouy, est aumônier au même collège. 1824-1825. RECTEUR DE L'ACADÉMIE D'AIX. Nommé le 30 septembre 1824, recteur de l'académie d'Aix. Le ressort de cette académie s'étend sur les Basses-Alpes [aujourd'hui Alpes de Haute-Provence] ; les Bouches-du-Rhône ; la Corse ; le Var ; le Vaucluse. Armand Simon Larrouy remplace Charles Blanquet-Duchayla [1773-1844], censeur de l'académie d'Aix [22 novembre 1822-septembre 1824], qui vient d'être nommé, par l’ordonnance du 22 septembre 1824, Inspecteur général des études [1824-1838]. Les trois inspecteurs d'académie qui l'assistent sont : l’abbé Pierre Nicolas Canaple [1765-1857], ancien inspecteur de l’académie de Nîmes, futur vicaire général de l’évêché d’Amiens [1835] ; Frédéric Dupuy-Montbrun [1787-1854], ancien professeur de philosophie au collège royal de Grenoble, puis Inspecteur de l’académie de Pau [1823] ; Louis Magloire Cottard [1790-1871], établi en Corse, de 1821 à 1827, et chargé des fonctions rectorales pour la Corse [janvier 1822-décembre 1827]. Nommé recteur de l'académie de Toulouse, Armand Simon Larrouy est remplacé par l’abbé Antoine Félix* Mourre [1768-1837], ancien recteur de l’académie de Grenoble [novembre 1821-octobre 1825], en poste à Aix jusqu'en septembre 1828. 1825-1830. RECTEUR DE L'ACADÉMIE DE TOULOUSE. Nommé le 1er octobre 1825, recteur de l'académie de Toulouse. Le ressort de cette académie s'étend sur l'Ariège ; la Haute-Garonne ; le Tarn ; le Tarn-et-Garonne. Remplace Louis Marie Joseph Ferrand-Puginier [1768-1825], décédé en fonction le 23 septembre 1825. Louis Marie Joseph Ferrand-Puginier, ancien émigré, a été professeur d’Histoire, et inspecteur de l’académie de Toulouse [1809-1815] nommé recteur de l’académie de Toulouse en octobre 1815. Il est en même temps doyen de la Faculté des Lettres et titulaire de la chaire d’Histoire à la Faculté des Lettres de Toulouse [1820-1825]. Il reste en fonction jusqu’au 23 septembre 1825, date à laquelle il décède. Les deux inspecteurs d'académie qui assistent Armand Simon Larrouy à Toulouse sont : Georges Vasse de Saint-Ouen [1775-1863] ; Patrice Larroque [1801-1879], futur recteur de l'académie de Grenoble [18 septembre 1838-27 septembre 1839]. Nommé recteur de l'académie de Bordeaux, en septembre 1830, Armand Simon Larrouy est remplacé par Jean Baptiste Martineaud [1789-1832], ancien recteur de l’académie de Limoges [avril-décembre 1830], nommé recteur de l’académie de Toulouse en octobre 1830. Il reste en fonction jusqu’au 6 février 1832, date de son décès en fonction. 1830-1831. RECTEUR DE L'ACADÉMIE DE BORDEAUX. Nommé le 20 octobre 1830, recteur de l'académie de Bordeaux. Le ressort de cette académie s'étend sur la Charente ; la Dordogne ; la Gironde. Remplace Alexandre [Léonard] Chavanat [1769-1845], ancien Inspecteur de l’académie de Bordeaux [1809-1822], ancien recteur de l’académie de Cahors [1822-1830] nommé recteur de l’académie de Bordeaux le 13 avril 1830, mais qui, admis à faire valoir ses droits à la retraite, ne reste en fonction que quelques mois jusqu’au 20 octobre 1830. Les deux inspecteurs d'académie qui l'assistent sont : l'ancien médecin Marie Louis Frédéric* Dauzat [1806-1886], futur recteur de l’académie de Chambéry [1867-1873]. Alphonse Jean Ducazeau [1793-1838], en poste de septembre 1828 à novembre 1833. Armand Simon Larrouy est remplacé, comme recteur de l'académie de Bordeaux, par Jean Baptiste Martineau [1789-1832], ancien recteur de l’académie de Toulouse [décembre 1830-février 1832] nommé recteur de l’académie de Bordeaux au début février 1832, mais qui décède quelques jours après [6 février 1832] et qui semble ne pas avoir pris possession de son poste. Alphonse Jean Ducazeau [1793-1838], ancien inspecteur d’académie à Bordeaux [septembre 1828-novembre 1833], est alors nommé recteur [novembre 1833-septembre 1838]. MEMBRE DE SOCIÉTÉ SAVANTE. Membre de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux. Y produit un certain nombre de Mémoires. SOURCE. 1905. Association des anciens élèves du lycée de Bordeaux. Le Centenaire du lycée de Bordeaux (1802-1902) [Bordeaux : Féret et fils. In-8, XVI-462 p., 1905]. Avec la contribution de Paul Courteault. Accessible sur BNF Gallica. 2006. Jean-François Condette. Les Recteurs d’académie en France de 1808 à 1940. Tome II, Dictionnaire biographique. [Paris : Institut National de Recherche Pédagogique. Édition de CNRS. Collection : Histoire biographique de l’enseignement. In-8, 411 p. +3. 2006]. Fournit les dates précises des nominations ; les sources des archives ; des extraits de rapports d'inspection. |
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